Comment un câblage peut-il échouer à un test de certification tout en transmettant quand même des données ?

La question qui revient souvent concernant la certification est : “Comment un câblage peut-il échouer à un test de certification tout en transmettant quand même des données ?” Pour y répondre, il faut comprendre les différences entre les exigences de performance pour de nombreux débits et catégories de performance de câblage. En premier lieu, il faut vérifier les exigences de fréquence de chaque câble et la différence entre fréquence et débit de données.

Débit de données

Le débit de données représente la quantité de données qui passe par le câblage ou le réseau que l’on calcule en mégaoctets par seconde (Mo/s). C’est une donnée clé lorsqu’il faut déterminer la vitesse Ethernet, qui dépend également de la fréquence de signalement et du type d’encodage utilisé pour créer des octets de données. Les débits de données habituels disponibles sur des paires de câblages de données torsadés sont : 10, 100, 1000 (1G) et 10G. 40G est désormais disponible et 25G le sera très prochainement, même si la distance est limitée à 30 mètres (contre 100 mètres avec d’autres débits de données).

Fréquence du câblage

C’est la fréquence à laquelle le câblage est testé pour la certification. La différence entre la fréquence du câblage et le débit de données dépend de l’encodage utilisé pour créer des octets de données et du nombre de paires utilisées pour transmettre des données.

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Nous pouvons noter les écarts entre la fréquence du câblage et le débit de données ainsi qu’entre les différents types d’Ethernet. De nos jours, les types d’Ethernet les plus utilisés sont : 1000Base-T ou 1G. Pour fonctionner, cette catégorie requiert uniquement des câblages de classe D. Pourtant, la plupart des gens installent des câblages de classe E ou EA qui sont certifiés à respectivement 250 et 500 MHz. Par conséquent, le câblage est testé en utilisant jusqu’à 5x la vitesse requise pour que le réseau puisse fonctionner correctement. Dans cette situation, un câblage peut échouer au test de certification pour la classe E/EA mais sera quand même en mesure de fonctionner parfaitement bien sur un réseau 1000Base-T. Ce phénomène s’explique par la différence significative entre ce qui est testé et les exigences de fonctionnement minimum.

En résumé, beaucoup pensent que la classe E/cat 6 est requise pour prendre en charge des données 1G alors qu’en réalité c’est la classe D/Cat 5e qui est nécessaire.

En conclusion

Ce qui explique principalement la différence de classe du câblage installé et du débit de données de l’équipement réseau utilisé, c’est la préparation pour de futures utilisations. Aujourd’hui, le prix des switchs 10G s’élèvent à environ 300 $ par port alors que les switchs 1G sont à 5/10 $ par port. Le 10G est beaucoup trop cher pour une utilisation sur chaque espace de travail et se limite uniquement à des data centers. En effet, l’écart de prix entre les câblages de classe E et EA n’est pas suffisamment intéressant pour que les organisations acceptent de payer pour le meilleur câblage et s’assurer qu’elles peuvent migrer vers des réseau 10G lorsque les coûts baisseront. Ainsi, même si aujourd’hui le réseau 1G fonctionne bien avec des câblages de classe EA de mauvaise qualité, les infrastructures doivent être pensées et testées pour prendre en charge de futures utilisations lorsque ces organisations seront prêtes à les déployer.